Piloté par l’EPTB Seine Grands Lacs, ce projet consiste à aménager un espace endigué de 360 hectares capable de contenir 10 millions de m³ en cas de crue majeure de la Seine.
Publié le 14 janvier 2021
Comment ?
Grâce à la construction d’une station de pompage et d’une digue longue de 7,8 km, sur le territoire de Balloy, Châtenaysur- Seine, Égligny et Gravon.
La conception et le fonctionnement du projet, permettent le maintien des usages et de la majeure partie, des propriétés du site actuel.
Le projet poursuit un objectif de reconquête de la biodiversité, par la valorisation écologique d’une zone humide exceptionnelle. 5 zones sont concernées, sur lesquelles sera reconstituée une mosaïque d’habitats typiques de la vallée alluviale de la Bassée (annexes hydrauliques de la Seine, milieux herbacés humides, milieux ouverts herbacés secs et boisements alluviaux).
Les premiers travaux préparatoires commencent avec des opérations de défrichement indispensables à l’aménagement de la digue et des opérations d’éradication de la renouée du Japon, plante à l’origine d’une baisse de la biodiversité locale, et qui exerce une forte compétition sur les autres plantes.
Le défrichement
Pour libérer l’espace qui accueillera la digue et la station de pompage, des opérations de défrichement doivent être menées. Elles concernent des espèces d’arbres non nobles (saules, peupliers, cornouillers et pruneliers).
Les étapes :
1. La mise en oeuvre des mesures de protection environnementale.
2. Le débroussaillage des buissons et des bosquets.
3. L’abattage et le dessouchage des arbres dans le strict respect des espèces animales.
4. La valorisation, sous forme de plaquettes, bois de chauffage, construction de meubles...
5. Le nettoyage et la remise en état pour la réalisation des travaux.
L’éradication de la renouée du japon
La renouée du Japon est une plante classée « espèce exotique envahissante ». Elle pose un problème écologique important en entraînant la disparition de la flore locale essentielle à l’équilibre de la biodiversité.
Ses racines, appelées rhizomes, sont étendues et profondes. Elles sécrètent des toxines nocives pour les autres plantes et permettent ainsi à la renouée de se répandre rapidement. Elle se disperse particulièrement vite dans les milieux humides dont le sol est riche en minéraux, tels ceux de la vallée de la Bassée. Pour restaurer la biodiversité locale sur les zones où elle s’est implantée, et pour éviter qu’elle ne se propage encore davantage à l’occasion des travaux, l’EPTB Seine Grands Lacs va mener des travaux d’éradication de la plante.
Méthodes d'éradication ?
La fauche de la plante.
La partie aérienne de la plante est coupée.
Le retrait de la renouée.
Pour traiter la partie souterraine de la plante, trois opérations différentes de retrait sont mises en oeuvre :
. Sur les terrains nécessitant le traitement d’un grand volume de terres, c’est la méthode du criblage-concassage qui s’applique.
• En bord de route, une autre méthode est utilisée : le traitement à la chaux.
• En bord de cours d’eau, sur l’Auxence, un grillage « auto-étouffement » sera installé.
Enfin, les travaux de « génie végétal ».
Ils consistent en la végétalisation des terres traitées. Des graines et plants de variétés, des milieux naturels avoisinants, seront semés et plantés : herbacés, hélophytes, jeunes plants forestiers et saules. Cette végétalisation n’est qu’un premier pas ! La nature fera le reste du travail par elle-même, avec l’apport de graines et de fragments de plantes par le vent et les animaux, permettant ainsi l’implantation de nouvelles espèces locales.