Le 21 juin 2021, la Compagnie ERRANCE proposait la mise en scène d'une première partie de l'œuvre d'Erik Orsenna : "DERNIERES NOUVELLES DES OISEAUX".

Lundi 20 juin 2022 , à 20 h, la Compagnie propose la suite, sur la scène du Petit Théâtre au Centre Culturel et Sportif de Provins.

RETOUR D'ERRANCE

Pour leur retour sur la scène, la Compagnie ERRANCE et son partenaire TSM (Théâtre en Seine-et-Marne), produisaient la première partie d'une pièce adaptée du conte d'Erik Orsenna : "DERNIERES NOUVELLES DES OISEAUX", lundi 21 juin 2021 au Petit Théâtre du Centre Culturel et Sportif de Provins.

Le conte 

"Ce conte interroge sur les passions qui nous animent, les rêves qui nous guident et nous motivent à agir, à nous dépasser. Les personnages expérimentent leurs différences, les limites de l'individualisme, leur complémentarité et les bienfaits du vivre-ensemble."

L'intrigue

Un groupe de  jeunes lauréats d'un concours, ont été sélectionnés, non pour leurs connaissances acquises par le biais de l'enseignement mais pour la qualité de leurs passions. Celles-ci, au cours d'une épreuve, vont se révéler salvatrices par leur complémentarité, mais voyons ce que l'auteur propose à ses lecteurs :

". . . Les idées sont comme les arbres.Pour les comprendre, il faut commencer par l'origine : la graine. Celui qui ne garde pas à l'esprit le souvenir de la graine ne saura rien de l'arbre.

. . . La réunion que présidait ce soir là le président était une remise de prix au lycée de H.

 . . . le proviseur lançait dans la salle des fêtes le nom d'un très bon élève. Sous les applaudissements, le très bon élève quittait sa chaise et plus ou moins rosissant de fierté ou de trac s'avançait, montait quatre marches, sur la scène recevait son prix (un gros livre), remerciait et repartait. Tandis que retentissait le nom d'un autre très bon élève.

Au cinquième très bon élève, le président bâilla. Oh, rien d'important, à peine une petite crispation de la mâchoire. Mais un président ne peut jamais vivre tranquillement, ni péter, ni roter. Vingt-quatre heures sur vingt-quatre, il est surveillé.

. . . Si ce défilé continuait, il allait mourir, là, dans son fauteuil rouge à bras dorés, décéder d'ennui. Et, tandis que se poursuivait l'éprouvante cérémonie , l'idée arriva dans le cerveau du président et, s'y trouvant bien sans doute, commença de germer.

Une idée simple, une idée scandaleuse.

D'accord, il faut récompenser les très bons élèves : ils ont plus et mieux travaillé que les autres et où irait la société si on ne récompensait pas les plus gros travailleurs ?

Mais pour quelle raison ces très bons élèves, ceux que je vois monter ce soir un à un sur la scène, sont-ils tellement ennuyeux ?

Premièrement parce qu'ils se ressemblent tous.

Deuxèmement parce qu'ils acceptent, sans protester, les matières au programme. Au fond, ces très bons élèves ne sont souvent que des singes savants, des singes dociles.

Pourquoi ne pas couronner d'autres enfants ?

Qui eux aussi travaillent et se passionnent. Mais dans des domaines qu'ils ont choisis eux-mêmes, hors du cadre de l'école.

Aussitôt imaginée l'idée, aussitôt mise en oeuvre.

. . . Dès le lendemain, il lança dans toute l'Europe une équipe d'enquêteurs.

- Trouvez-moi des talents cachés, des passionnés, des adolescents qui, au lieu de se préparer aux examens officiels, explorent sans relâche un morceau ou un mécanisme du monde.

. . ."

Adaptation

Les jeunes acteurs de la troupe de TSM, partant de ces données et en suivant le fil du conte, ont imaginé les passions et talents de chacun des protagonistes.

Il s'agissait d'un spectacle restitution des laboratoires théâtre, interprété par Clémence Chaibi, Gabriel Houtart, Alice Rossignol, Selwa Sahbi, Evie Selemani, Louise Setim Saint Paul, Lindsay Tassin, Maëva Tourlan et Daniel Tshipata, sou la direction de Maud Dhénin.

Musique : Simona Morini et Frédéric Martin.

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