Le château de Couches est situé sur la commune de Couches en Saône-et-Loire, en contrebas de la ville, sur un replat qui surplombe la vallée de la Creuse. Il fait partie des anciennes forteresses du duché de Bourgogne et permettait notamment de protéger la route menant de Paris à Chalon-sur-Saône, en passant par Autun.
Le château de Couches, dit de Marguerite de Bourgogne
Le château occupe un vaste quadrilatère, encore ceint de murailles arasées à hauteur d'appui sur trois côtés. À l'angle sud-est, se dresse une haute tour vraisemblablement construite au XIIème siècle et qui contrôlait l'accès primitif de la forteresse. Elle fut pourvue, au XVème siècle, d'une tourelle hors œuvre renfermant un escalier à vis.
La courtine orientale est flanquée, en son centre, de la base d'une tour carrée démantelée. Entre les deux tours rondes du XIIIème siècle, se trouve la chapelle, de style gothique flamboyant, construite en 1460 par Claude de Montagu, à l'emplacement d'un petit sanctuaire et, dans le prolongement de cette chapelle, un corps de logis de plan rectangulaire, flanqué de deux tours carrées, l'ensemble relevant du style « troubadour » et datant du XIXème siècle.
Le château fait partie d'un domaine viticole produisant des vins d'appellation Bourgogne côte-du-couchois.
L’histoire de Marguerite de Bourgogne, née en 1290, est intimement liée à celle du château de Couches. Au XIIIème siècle, sous Etienne de Montaigu, alors seigneur de Couches, Marguerite, Fille de Robert II, duc de Bourgogne, et petite-fille de Saint Louis, passe une partie de son enfance au château.
L’histoire de Marguerite de Bourgogne, née en 1290, est intimement liée à celle du château de Couches. Au XIIIème siècle, sous Etienne de Montaigu, alors seigneur de Couches, Marguerite, Fille de Robert II, duc de Bourgogne, et petite-fille de Saint Louis, roi de France, passe une partie de son enfance au château.
Marguerite de Bourgogne est la seconde fille de Robert II, duc de Bourgogne, et d'Agnès de France, et donc, par sa mère, petite-fille de Louis IX, dit saint Louis. Elle est la sœur, notamment, des ducs Hugues V et Eudes IV, ainsi que de Jeanne, reine de France en 1328 par son mariage avec le futur roi Philippe VI de Valois.
Au mois d'avril 1314, Philippe IV le Bel fait arrêter ses trois brus, Marguerite, Jeanne et Blanche de Bourgogne. Elles sont accusées d'adultère avec deux jeunes écuyers, Philippe et Gauthier d'Aunay. Ce scandale est aujourd'hui connu sous le nom d'affaire de la tour de Nesle.
Sous la torture, les deux écuyers auraient avoué leurs relations avec les princesses. Marguerite et Blanche sont finalement convaincues d'adultère. Jeanne de Bourgogne est reconnue complice, mais est innocentée de l'accusation d'adultère. À Pontoise, Philippe et Gauthier d'Aunay sont suppliciés le Vendredi saint, 5 avril 1314, sur la place du Grand Martroy. Ils meurent roués, écorchés vifs, châtrés et décapités, après quoi leurs dépouilles sont suspendues à un gibet. Marguerite, enfermée dans la forteresse de Château-Gaillard avec sa belle-sœur Blanche, y est tenue au secret.
Marguerite devient reine de France à la mort de son beau-père Philippe IV le Bel, survenue le 29 novembre 1314. Elle reste cependant enfermée dans la forteresse de Château-Gaillard, son époux, le roi Louis X, ne levant pas la sanction prise à son encontre pour adultère.
Marguerite de Bourgogne meurt à Château-Gaillard le 30 avril 1315.